Vers le nord-est, la côte abrupte de Spathi tou Chomata fait apparaître des strates de phyllites, des plaques de calcaire cristallin et des dolomites. La roche dans la zone de la grotte est formée de dolomie du Trias. au-dessus de la grotte se trouve une petite présence d’argile que les habitants appellent lepida ou agolifa.
Après l’entrée de la grotte s’ouvre un vestibule bas de 7 x 8 m. S’ensuit une grande et spectaculaire salle de 37 m de long, 25 m de large et 1,6 – 7 m de haut, dont le sol est incliné vers le bas, légèrement d’abord puis plus fortement. La grotte possède une abondante décoration et fait forte impression au visiteur.
Des piliers, petits et grands, sont éparpillés partout. Des groupes de stalagmites constituent un remarquable ensemble. Il existe notamment une majestueuse stalagmite blanche de grande taille. Deux stalagmites se sont brisées il y a longtemps et reposent sur le sol, l’une à l’horizontale et l’autre inclinée.
Ce phénomène est extrêmement rare et suscite toujours l’intérêt des spéléologues. Au fond à gauche de la grande salle se trouve un gouffre obstrué par lequel s’évacuaient les eaux lorsque la grotte était encore le lit d’une rivière souterraine.
À proximité de la grotte, il y a un four où émergent du sol des phyllites, des quartzites et des dolomites, de 40 x 13 m. D’après P. Faure, ce sont les vestiges d’un atelier métallurgique d’une époque postérieure au Moyen-Âge qui, selon toutes les indications, était utilisé par des chaudronniers tziganes.
La grotte a été cartographiée et étudiée le 27 juillet 1971 par E. Platakis et présente un grand intérêt. Elle a une longueur de 44 m, une largeur maximale de 25 m et une hauteur de 05 – 7 m. Les nombreuses chauves-souris surprendront le visiteur.