Elles offrent un paysage merveilleux et des formations géologiques très rares. Elle constitue un biotope unique qui possède une flore et une faune d’exception, une abondante mythologie qui remonte jusqu’à la Préhistoire et une histoire mouvementée en des temps difficiles pour la Crète. Les gorges de Samaria ont été déclarées Parc national des Montagnes Blanches de Crète en 1962, à une époque où le village de Samaria, au milieu des gorges, était encore habité de deux ou trois familles originaires de Sfakia qui vivaient essentiellement de l’élevage et de la coupe du bois. Elles couvraient alors 48 500 hectares alors qu’aujourd’hui on prévoit d’étendre le parc à 250 000 hectares, intégrant ainsi la partie la plus remarquable des Montagnes Blanches.
Les gorges de Samaria ont reçu le diplôme national de protection de la nature en 1971 et ont été classées Site de grande beauté naturelle en 1973. En 1979, le Conseil de l’Europe leur a décerné le Diplôme européen, de première catégorie, de protection du milieu naturel, qui jusqu’à maintenant est renouvelé tous les cinq ans. Ce diplôme a donc été remis en 1984, 1989, 1994 et 1999. La longueur du parcours à l’intérieur du parc est de 12,8 km ; ensuite, la distance jusqu’à la plage du village d’Agia Roumeli est de 3,2 km.
D’un pas rapide, on peut couvrir le parcours en cinq heures, voire moins, mais il faut compter entre six et huit heures pour pouvoir pleinement profiter de la beauté incomparable du site. Les gorges sont ouvertes au public du 1er mai à la fin octobre, sauf en cas de très mauvais temps. Il existe des postes de gardes forestiers à l’entrée des gorges, au village de Samaria et à la sortie du parc. Un médecin est également de service dans les gorges, tandis qu’il y a un héliport à Agia Roumeli.
La principale espèce animale dans les gorges est la mondialement célèbre chèvre sauvage de Crète (Capra Aegagrus Cretica), également appelée Kri-Kri ou Agrimi, un animal particulièrement beau et intrépide, qui est désormais préservé et ne vit en liberté que dans les gorges de Samaria et trois autres gorges parallèles. Quant à la flore, sont notamment réputés les immenses cyprès centenaires, utilisés dans l’Antiquité pour construire des bateaux ou par les Minoens pour fabriquer les colonnes des palais de Cnossos, etc. Au total, il existe dans les gorges 450 espèces de la flore crétoise, dont 70 sont endémiques, ce qui signifie qu’elles ne poussent qu’ici.
De nombreux passages ont été baptisés « portes » mais le plus étroit, « Sideroporta » (la Porte de fer), n’est large que de trois mètres, alors que les versants des gorges atteignent à la verticale une hauteur de 300 à 700 m. En plusieurs endroits, vous traverserez la rivière par de petits ponts de bois. Les gorges abritaient dans l’Antiquité des sanctuaires et oracles célèbres. À l’emplacement d’Agia Roumeli se trouvait la cité antique de Tarra dont subsiste aujourd’hui une partie du temple d’Apollon.
Pour mieux profiter des gorges, vous pouvez participer à l’une des excursions organisées par les agences touristiques crétoises ou vous rendre à l’entrée, sur le fameux plateau d’Omalos (à 1250 m d’altitude et à 43 km de Chania) en empruntant un bus KTEL. À Omalos, il y a des tavernes, de petits hôtels et un centre d’information, une sorte de petit musée, sur Samaria et les Montagnes Blanches (Lefka Ori). D’Agia Roumeli, vous pourrez prendre un petit bateau pour rejoindre Chora Sfakion en une heure et de là prendre le bus pour Chania, Réthymnon, etc. Il est également possible de prendre un bateau pour les villages balnéaires de Sougia et Paleochora, plus à l’ouest.
Sur la plage idyllique d’Agia Roumeli, sous les imposantes montagnes, vous pourrez vous reposer et vous baigner dans les eaux pures de la mer de Libye, mais aussi déjeuner dans l’une des nombreuses tavernes ou même passer la nuit dans un petit hôtel. Vous pourrez en faire de même à Chora Sfakion. Durée de la descente : 4 – 7 heures.
More Information
- Situation: Lefka Ori
- Longueur de l’itinéraire: 18 km
- Période de visite: Mai-Octobre