De type fortifié, il possède une grande tour au milieu de la cour qui protégeait les moines des pirates venus de la mer au sud. Au-dessus de la porte, on peut partiellement voir une ancienne ouverture que l’on appelait le « trou de l’assassin » ou « katachytra ». Dès que l’ennemi s’approchait, les moines lui jetaient de l’huile brulante ou du plomb fondu et le faisaient fuir. L’église à deux nefs qui se trouve au centre de la cour est dédiée à la Vierge et aux Saints Apôtres. Le bâtiment d’origine a fait l’objet d’ajouts successifs, tandis qu’à l’intérieur on peut voir des fresques, des icônes portatives de peintres connus, une iconostase et de remarquables habits ecclésiastiques.
Sous l’occupation ottomane, le monastère fut un refuge pour les rebelles crétois et notamment pour le héros Xopateras, un moine intrépide qui lutta seul contre toute une armée d’Ottomans, jusqu’à ce qu’il soit tué. La tour de Xopateras est le souvenir de ce glorieux rebelle. Le monastère fut aussi le centre de diffusion des courants artistiques venus en Crète de Constantinople. Aujourd’hui, deux moines vivent dans le monastère et entretiennent la tradition des moines et des anciens ermitages de la région d’Asterousia.