La ville antique d’Aptera était l’une des cités-États les plus importantes de la Crète, elle occupait une position stratégique dans la baie de Souda et possédait deux ports : Minoa (à Marathi) et Kissamos (à Kalyves). Les premières traces de la ville apparaissent à l’époque minoenne, mais c’est à l’époque classique et hellénistique que l’on constate sa grande prospérité. Un fort tremblement de terre a porté un coup sévère à la ville au IVe siècle après J.-C., mais ce n’était qu’au VIIe siècle après J.-C. qu’elle a finalement été abandonnée à la suite d’un autre grand séisme.
Itinéraire et curiosités
Il existe plusieurs versions de la provenance du nom d’Aptera, dont la plus populaire est le mythe selon lequel tout commencerait par un concours de musique entre les muses et les sirènes. Lorsque les muses ont gagné, les sirènes vaincues ont jeté leurs ailes qui sont tombé dans la mer et se sont transformés en îles blanches de la baie de Souda. Les sirènes sont restées sans ailes (« apteres » en grec), et c’est ainsi que la ville a reçu son nom.
Son histoire commence à l’époque minoenne, son existence est mentionnée sur des tablettes en linéaire B du XIVe siècle avant J.-C. Mais c’est à l’époque classique et hellénistique que la ville a prospéré, a commencé à frapper sa propre monnaie et s’est dotée des fortifications solides et d’un théâtre. Les hommes d’Aptera étaient d’habiles archers et ont combattu en tant que mercenaires dans des régions diverses en dehors de la Crète pour apporter des richesses dans leur cité d’origine.
La présence d’édifices publics impressionnants indique que sa prospérité s’est poursuivie aussi à l’époque romaine, mais elle a connu un déclin à l’époque byzantine.
Les deux citernes d’eau produisent une impression particulière par leur taille, mais aussi par leur état de conservation. Avec les deux complexes des thermes situés plus au nord, dont ces citernes assuraient l’approvisionnement en eau, elles constituent les plus grands ouvrages publics construits à Aptera dans l’Antiquité gréco-romaine.
Au centre de la ville antique, on trouve également le monastère de Saint Jean le Théologien, mentionné déjà dans une chronique de 1181 après J.-C.
À ne pas rater
À l’entrée de la ville du côté sud-est, on trouve le théâtre antique d’Aptera, qui était construit en trois étapes à l’époque hellénistique et romaine, avant de subir une reconstruction radicale. Situé dans un creux naturel du terrain et orienté vers le sud, il offre une vue sur les Montagnes Blanches (Lefka Ori).
Les parties principales du théâtre sont visibles de nos jours – les gradins (« koilon »), l’arène pour le chœur, les danseurs et les musiciens (« orchestra ») et l’édifice la scène – datent de l’époque romaine. La capacité totale de ce théâtre dans l’Antiquité est estimée à 3.700 spectateurs. Son orchestra a un rayon de seulement 5,45 m, ce qui en fait l’un des plus petits théâtres antiques et indique qu’il était principalement destiné à des manifestations musicales et théâtrales.
La route pavée antique qui passe à l’est du théâtre présente un intérêt particulier : elle date de l’époque hellénistique, est de 55 mètres de longueur et se conserve en très bon état.
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