weather 18°C / 64°F Agios Nikolaos

Share with

#incredible_crete

Histoire de l’île

3000 - 1200 BC

La Société Minoenne, Première Civilisation Européenne

La Crète est le berceau de la première civilisation européenne, les Minoens, qui a prospéré entre 3 000 avant J.-C. et 1 200 avant J.-C., principalement au centre et à l’est de l’île. Encore aujourd’hui, les palais majestueux de Knossos, de Phaistos, de Malia, de Zakros, de Tylissos, d’Archanes, de Monastiraki, de Galatas et de Kydonia, et les luxueuses demeures d’Agia Triada, de Zominthos, d’Amnisos, de Makrigialos, de Vathipetro et de Nerokouros reflètent la splendeur de la civilisation minoenne à travers l’architecture, la poterie, la peinture et les bijoux.

La flotte minoenne, qui était la plus forte de son époque comme en témoignent plusieurs découvertes faites en Méditerranée, a apporté la richesse à la Crète grâce au commerce du célèbre cyprès crétois et des produits agricoles. Construits sur de grands chantiers, comme le chantier naval de Saint Theodori à Vathianos Kambos, les navires étaient chargés de bois, de miel, de vin, de poteries et d’huile d’olive dans les ports de Dia, Katsambas, Komos, Zakros, Psira, Mochlos, Niros et Petras, pour naviguer sur la Méditerranée dans toutes les directions, même jusqu’en Scandinavie.

Les femmes étaient les égales des hommes et participaient à toutes les cérémonies religieuses, aux sports, à la chasse, au théâtre, à la danse, etc. Les chefs-d’œuvre de l’architecture, de la peinture, de la sculpture et de l’orfèvrerie continuent d’inspirer la civilisation moderne. Les écritures en linéaire A et B rappellent les hiéroglyphes égyptiens, mais il s’agit d’écritures grecques originales. De nos jours, le disque de Phaistos est toujours l’un des plus grands mystères de l’archéologie et le déchiffrement de ses symboles reste une énigme.

Le culte de divinités comme la déesse-mère de la fertilité, la maîtresse des animaux, la divinité protectrice des villes, le foyer, la récolte et les enfers dominaient la tradition religieuse des Minoens, qui utilisaient bon nombre de grottes et de sommets comme lieux de culte. Des pèlerins venus de toute l’île montaient jusqu’aux sanctuaires de montagne de Youchtas et se rendaient à la grotte de Hosto Nero pour faire leurs offrandes votives, telles que des inscriptions minoennes ou des idoles en argile. Les sanctuaires de montagne siégeaient aussi aux sommets de Vrysinas, Petsofas, Traostalos, Zhou, Karfi, etc. Les grottes diktéenne, idéenne et de Kamares ont également joué un rôle important dans le culte des divinités.

3000 - 1200 BC

LES SIECLES OBSCURS

Les majestueux palais minoens et le reste des constructions ont été édifiés entre 2 000 av. J.-C. et 1 400 av. J.-C. Vers 1 700 av. J.-C., les villes minoennes ont été rasées pour une raison non déterminée, probablement l’éruption du volcan de Santorin. Les palais ont été reconstruits, mais la destruction des grands centres minoens par les Mycéniens vers 1 400 av. J.-C. a constitué le point de départ du déclin de la civilisation. La superpuissance minoenne a été irrémédiablement ébranlée, sans pouvoir se remettre sur ses pieds, et a fini par s’évanouir au cours des siècles suivants, permettant aux Achéens et aux Doriens de conquérir l’île.

Les habitants de la côte, qui sentaient pour la première fois qu’un ennemi extérieur menaçait leur île, se sont retirés dans les sommets les plus escarpés et inhospitaliers. Ceci marque le début de l’époque connue sous le nom de siècles obscurs (1 200 av. J.-C. – 800 av. J.-C.), durant laquelle des villes ont été construites dans les endroits naturellement fortifiés les plus inaccessibles.

Les archéologues n’ont toujours pas confirmé ce qui a forcé les Minoens à quitter leurs terres fertiles pour construire des villes imprenables au sommet de pics balayés par le vent, comme des propriétés imposantes sur les sommets de Karfi, Flektro, Kastro près de Kavoussi, Azorias, Vrondas, Kastrokefala, Kyrimianos, Fratiani Kefala, etc.

800 BC - 69 AD

La Crète Classique et Gréco-Romaine

Au cours des siècles obscurs, vivre dans ces zones reculées et inhospitalières était si difficile que quelques siècles plus tard, ces colonies de peuplement ont fini par être de moins en moins nombreuses, jusqu’à disparaître. Durant la même période, les Achéens et les Doriens ont posé les jalons de l’épanouissement de l’hellénisme classique. Ils ont introduit de nouvelles coutumes, telles que l’utilisation du fer et la crémation, et instauré de nouvelles habitudes vestimentaires.

« L’île aux cent villes », comme l’appelait Homère, s’est peu à peu illustrée. Knossos est redevenu le centre administratif et de nouvelles grandes villes se sont développées, comme Hierapytna, Itanos, Axos, Praesus, Sivrytos, Dréros, Rizinia, Tripitos et bien d’autres.

Lorsque le Romain Quintus Caecilius Metellus a entrepris la conquête de la Crète en 69 ap. J.-C., la capitale de l’île a été déplacée à Gortyne, qui est ensuite devenue la capitale de la province sénatoriale de Crète et de Cyrénaïque. La ville impressionne toujours avec ses vestiges de thermes, ses théâtres, son stade, son hippodrome, sa citadelle et ses temples. Elle était autrefois desservie par les ports de Matala, Lassea et Levena (aujourd’hui connu sous le nom de Lendas).

Outre Gortyne, de nombreuses autres villes ont prospéré, les sites archéologiques les plus éblouissants étant aujourd’hui Eleftherna, Polyrinia, Lyttos, Elyros, Aptera, Lappa (Argiroupoli), Olous, Lato et Priansus. Après l’établissement de colonies crétoises en Sicile, à Marseille et à Cyrène au VIIe siècle av. J.-C., le commerce a connu un renouveau et de nombreux ports ont dépassé en pouvoir les villes qu’ils desservaient. Certains ports se sont même transformés en grandes villes, comme Falassarna, Lissos, Cheronissos, Lato-Kamara et Inatus.

63 - 65 AD

L’AVENEMENT DU CHRISTIANISME

Au cours de son voyage à Rome, l’apôtre Paul s’est arrêté en Crète pour y prêcher le christianisme, allumant la flamme d’une tradition séculaire ascétique, dont les signes sont encore présents aujourd’hui dans les ermitages et les établissements monastiques de la chaîne de montagnes d’Asterousia.

Selon la tradition, les lieux qui ont été visités par Saint Paul et Saint Jean Xénos sont devenus le refuge de communautés ascétiques. Parmi eux, Asterousia et Cap Akrotiri, à La Canée, conservent leur caractère monastique. L’île est devenue un important centre chrétien, comme en témoignent les centaines de monuments religieux dispersés un peu partout. Les anciens temples des divinités olympiennes ont été transformés en basiliques majestueuses et les sanctuaires caverneux en églises.

Des restes de basiliques paléochrétiennes, qui sont toujours impressionnants en raison de leur taille, sont éparpillés à travers l’île. En dehors de la basilique colossale de Saint-Tite, près de Gortyne, des traces de monuments religieux similaires ont été trouvées à Hersonissos, Fragokastelo, Elounda, Almyrida, Panormo, Goulediana, Sougia et Eleftherna.

1204 – 1669

Vers l’ère Vénitienne

La prospérité de la Crète chrétienne sous la protection de l’Empire byzantin a été sauvagement interrompue par les Arabes en 824. Les nouveaux occupants de l’île ont alors converti Candia, aujourd’hui connue sous le nom de Héraklion, en base pour leurs attaques pirates en mer Méditerranée. Après plusieurs tentatives infructueuses, les Byzantins ont finalement réussi à libérer la Crète en 961 sous les ordres de Nicéphore II Phocas, donnant un nouvel élan à la tradition byzantine crétoise.

Après le siège de Constantinople par la quatrième croisade en 1204, les Vénitiens sont devenus les nouveaux maîtres de la Crète jusqu’à 1669. Au cours de cette période, la Crète a connu un grand développement économique et spirituel, malgré les activités révolutionnaires de la population locale. Les grandes villes ont été reconstruites, ornées de monuments imposants et fortifiées au moyen de remparts massifs.

Cette période a également été synonyme d’épanouissement artistique. De grands iconographes et peintres se sont illustrés, tels que Domínikos Theotokópoulos (El Greco) et Michael Damascenus. La littérature, la poésie, la musique et le théâtre ont également connu un essor sans précédent, produisant des chefs-d’œuvre tels qu’Erotókritos et Erophile. Cet élan a été brisé en 1669 lorsque Candia, dernière forteresse de la Crète, a été remise aux mains des Ottomans après 21 ans de siège.

1669 – 1898

L’ERE OTTOMANE

Au XVIIe siècle, après avoir stabilisé la possession de Constantinople, les Ottomans ont visé de nouvelles conquêtes. La Crète est rapidement devenue le centre de leurs politiques expansionnistes, en raison de sa position stratégique en Méditerranée.

Après de violents combats, les Ottomans ont réussi à occuper les villes de La Canée en 1645 et de Réthymnon en 1646. En revanche, le dernier bastion, le grand château de Candia, est resté sous domination vénitienne jusqu’en 1669, où il est tombé après 21 ans de siège. La chute de Candia a marqué le début d’une période douloureuse pour les chrétiens de l’île.

L’occupation de la Crète par les Ottomans n’a pas tardé à conduire les habitants à de nombreuses révolutions. La libération de la « Mère Grèce » en 1821 a particulièrement ravivé les espoirs de liberté des Crétois. Après la grande révolte crétoise de 1866-1869, durant laquelle se sont produits les massacres du monastère d’Arkadi et du plateau du Lassithi, la libération semblait plus proche que jamais. Pourtant, il a fallu encore quelques années difficiles avant l’autonomie de la Crète et l’union avec la Grèce, réalisées respectivement en 1898 et 1913.

AUJOURD' HUI

L’HISTOIRE MODERNE

Le 1er décembre 1913, la Crète a été officiellement unie à la Grèce, réalisant le rêve séculaire des Crétois. La personnalité politique d’Elefthérios Venizélos, originaire de La Canée, qui est plus tard devenu le Premier ministre de la Grèce, s’est illustrée. Cependant, les luttes des Crétois ne se sont pas arrêtées là. Ils ont dû se battre lors de la bataille de Crète en 1941, l’une des plus importantes de la Seconde Guerre mondiale, en raison de l’emplacement stratégique de l’île en Méditerranée.

Une fois de plus, la Crète a réussi à renaître de ses cendres. Aujourd’hui, des mémoriaux et des monuments sont dispersés sur toute l’île, rappelant l’horreur et la dévastation de la guerre, ainsi que la grande valeur de la coexistence pacifique entre les nations.

Partout en Crète, les visiteurs peuvent encore voir les vestiges de l’infrastructure militaire allemande. Des emplacements de tirs abrités hantés sont toujours suspendus sur les caps escarpés de Lithino, Spatha, Aforesmenos, Drapanos, Plakias et à de nombreux autres endroits. Il est possible de visiter le cimetière de guerre allié dans la baie de Souda et le cimetière de guerre allemand à Maleme, sur le site de la bataille de Crète.

Love

Share with
Font size selection
  • Sign Up
Lost your password? Please enter your username or email address. You will receive a link to create a new password via email.